La population africaine est estimée à à 4 milliards d’individus d’ici à 2035, dont 62% a aujourd’hui moins de 25 ans. L’Afrique fait face à un défi démographique important, et une entrée constante de beaucoup d’actifs sur le marché du travail.
Avec un développement dynamique du modèle sportif africain, notamment au Bénin, au Sénégal, au Cameroun et en Côte d’Ivoire mais aussi au Rwanda et au Maroc, les territoires cherchent à se doter d’infrastructures en mesure de répondre à leurs besoins tant en matière d’organisation de GESI, qu’en matière de pratique sportive amateure.
Les prochains GESI à venir sur le continent, notamment la Coupe d’Afrique des Nations et les Jeux Olympiques de la Jeunesse, s’ils se veulent structurants en matière d’organisation, doivent être une porte d’entrée vers l’éclosion d’un savoir-faire local. Pour ce faire, les marchés pourvus par les donneurs d’ordre locaux sont des opportunités pour les entreprises françaises du secteur économique du sport d’une part de s’exporter, d’autre part de procéder à un transfert de compétences en partenariat avec des entreprises nationales, lorsqu’elles accèdent à un marché.
Le défi est de mettre les cahiers des charges de ces événements en corrélation avec la réalité du marché local. Si les infrastructures doivent avoir la capacité d’accueillir des milliers de spectateurs lors d’un GESI, elles doivent également être adaptées au déploiement de la pratique sportive amateur. Dès lors, l’intégration de structures modulaires, à l’image de l’offre française sur les tribunes par exemple, semble constituer un segment adapté à la demande africaine.
Ainsi, la formation de la main-d’œuvre locale répond donc aux enjeux d’émancipation socio-économique des pays africains tout en pérennisant les possibilités de collaboration entre l’Afrique et la France dans le secteur économique du sport.